Premiers constats sur la saleté à Montréal

N’en pouvant plus de voir mon quartier jonché d’ordures, j’ai commencé à nettoyer les rues bénévolement il y a plus d’une semaine. Je dispose uniquement d’un balai, d’un porte-poussière, d’un ramasse-déchets et de sacs poubelle.

Pour le moment, j’essaie d’entretenir trois pâtés de maisons qui totalisent environ 1,5 km. On y trouve essentiellement des résidences unifamiliales, des duplex, des triplex et des blocs d’appartements. Il y a quelques commerces locaux et arrêts d’autobus. Cette besogne quasi quotidienne me prend entre une heure et demie et deux heures.

Ci-dessous, voici mes observations jusqu’à présent. Elles ne suivent pas de classement particulier.

  • Mon quartier se salit rapidement. C’en est parfois décourageant. Je ramasse du papier, des mégots et des paquets de cigarettes, de l’excrément de chien dans des sacs de plastique, des gobelets, des ustensiles, des serviettes de table, des pailles, des bouteilles, des canettes, des bouchons…

  • Il y a un manque d’infrastructures sanitaires. Par exemple, on trouve peu de poubelles et celles-ci sont souvent pleines à craquer. En outre, il n’y a pas de cendriers.

  • Le civisme des citoyens est défaillant. Après tout, la rareté des poubelles ne justifie pas de jeter ses déchets au sol, voyons ! Une réprimande amicale envers les contrevenants permettrait de combattre le je-m’en-foutisme ambiant, mais il y aura des récalcitrants. Que faire avec eux ?

  • Plusieurs sacs poubelle sont mal fermés ou sont sortis des jours avant la collecte des déchets. Ils enlaidissent le paysage, davantage quand ils sont éventrés par des animaux ou assaillis par des insectes.

  • Lors de la collecte du compost par la Ville, les bacs bruns ne sont pas toujours bien vidés et refermés. Du coup, une odeur nauséabonde contamine quelquefois les environs.

  • Les enjeux autour de l’environnement ne devraient pas se limiter aux changements climatiques. Ils devraient aussi porter sur des sujets plus concrets, voire banals, comme la propreté des rues.

Nettoyer les rues bénévolement me permet de mieux comprendre les enjeux sanitaires auxquels le quartier est confronté. Cela dit, je n’ai pas de plan précis. Je pourrais étendre mes activités comme je pourrais les cesser. Je prends chaque jour à la fois et je regarde où la Vie me mène. Une chose est sure : le défi s’annonce de taille s’il devait être poursuivi !